NINI PICOTI

Découvrir et s'émerveiller, apprendre par l'expérience

dimanche 14 mars 2010

Montessori et le yoga : 2 activités complémentaires

La discussion autour des problèmes des enfants à  l'école amène très souvent à des conclusions de problèmes de concentrations dû principalement au fait que les enfants restent des heures assis à devoir écouter.
Non seulement la posture des jambes pendantes n'ai pas propice à la concentration mais en plus la durée de la posture est pour la plupart difficile, surtout pour les garçons.

La neurologue fonctionnelle Régine Zékri-Hurstell décrit qu'il faudrait au minimum que les pieds reposent sur un petit banc relevant un peu les genoux.

En travaillant avec Montessori bien sur le problème se pose beaucoup moins.  Les enfants effectuent des déplacements pendant leurs activités, alternent leur travail avec des manipulations plus sensorielles et surtout peuvent travailler par terre dans la position qu'ils désirent.

Il arrive toutefois que certains enfants aient du mal à s'asseoir sur une chaise pour écrire ou pour simplement démarrer un travail. Une préparation pour eux s'avère nécessaire et elle passe par un travail physique.

Les expériences avec les enfants débutant l'écriture montrent qu'il est nécessaire de varier les supports et surtout leur taille pour permettre aux jeunes apprentis de produire des mouvements amples.
Tableau veleda ou à craie, écriture au sol, dans du sable etc...
 On amène ainsi une prise de confiance dans la gestuelle qui pourra s'affiner au fil du temps sur des supports requérants plus de maitrise en motricité fine.
Dès cet instant la posture dite en tailleur ou lotus permet un ancrage plus fort à l'activité.
Le yoga permet de ramener l'enfant à son corps et l'aide à se concentrer sur une activité.

Mon fils ainé est très tonique, plutôt de type chasseur/cueilleur gambadant partout. L'amener à s'asseoir n'a pas toujours été simple. Nous avons commencé sur les conseils d'une amie à faire tous ensemble  des mimes de pantins du plus rigide, comme un robot, au plus mou en tissus.
Ce petit temps avant la classe permettait un étirement des membres et leurs relaxations qui produisaient un effet calmant.
Les enfants pouvaient entamer une activité en vie pratique ou sensoriel qui les concentraient tout à fait.
Cependant en grandissant les besoins évoluent j'ai commencé à proposer du yoga de posture avant de travaille, ou des séances d'anglais jouant avec le corps pour les amener à la concentration.
(http://www.supersimplesongs.com/)
Aujourd'hui, il y a une nette amélioration de leur concentration et si par moment ils dévient beaucoup de leurs activités, le petit travail de fixation d'un point dans un cercle avec le palming ( on pose les mains sur les yeux fermés en visualisant le cercle avec le point )  ramène à plus d'intériorité.
Il y a un vrai bénéfice à cette pratique surtout à l'école où il est possible d'adapter le yoga au lieu comme le fait l'équipe de Micheline Fack  dans le RYE : http://www.rye-france.fr/
Le yoga permet aussi à celui qui guide la séance de se ressourcer de reprendre un temps pour gérer ses tensions et quand on voit le nombre d'enfants à gérer par classe on peut penser que ce serait salvateur.

A l'heure où certains remettent en cause la maternelle pour faire quelques économies, où l'on enlève la possibilité aux maitres de recevoir une formation de base, on se rend compte qu'il y aurait tant de choses à faire pour améliorer le système éducatif, approfondir des notions d'humanisme pour mieux vivre ensemble en se respectant sans se dominer.
De Montessori au yoga, du yoga à l'école il n'y a qu'un pas ....et pourtant il faut encore le franchir.

                                                  photo du site Educ Yoga en Guadeloupe